Mission 08: La bataille du Mont Condor

Depuis les montagnes enneigés aux abords de Narshe, notre tireur d'élite avait abandonné nos héros. Irvine subissait une malédiction dont il ne connaissait même pas la source et cela l'affaiblissait fortement. Le hunter avait essayé de suivre ses compagnons pendant un temps, mais il était conscient que sa condition ralentissait le groupe. Il n'était qu'un poids mort pour eux. De ce fait, il les quitta et fut accueillis par une famille de montagnards. Un homme plutôt agé et sa femme, des gens adorable, vivant de ce que pouvait leur fournir ces montagnes. Ils s'occupèrent de notre aventurier comme s'il était leur fils, constatant avec effrois sa « maladie ». Le hunter tentait de les aider du mieux qu'il pouvait en accomplissant quelques petits travaux. Malheureusement, et malgré toute l'attention que ces personnes pouvaient lui porter, Irvine restait lucide. Ces gens n'avaient pas besoin d'un fardeau comme lui. Aussi, suite au dérèglement du temps provoqué par le Djinn, leur vie avait été bouleversée, devenant beaucoup plus difficile, même pour les tâches quotidiennes.

Ainsi, le hunter quitta leur agréable compagnie, non sans une certaine émotion. Reconnaissant envers ce couple qui vivait simplement dans ces montagnes, absolument désintéressée par ce qui pouvait se passer dans le monde extérieur, le jeune homme devait reprendre sa route. Cela faisait déjà un bon moment qu'il se « reposait » auprès d'eux. Golgotha le guidait dons son fort intérieur, tentant de ressentir la présence des autres chimères déjà acquise par nos héros. Son périple commençait... ou plutôt, il recommençait.

Son voyage l'amena hors des plaines enneigées, jusque dans la ville de Gaza Est. Parcourant les rues grouillante d'ouvriers et de marchands en tout genre, Irvine subissait toujours cette malédiction et cela commençait à se voir dans sa démarche penaude, son visage devenu blanchâtre... Casanova tirait la tronche mais il tenait bon. Il pensait à Selphie, ses amis d'enfance, ses compagnons, il devait les retrouver !

* Atomos... Sa présence a marquée ce lieu. Je ressent encore des résidus de sa puissance. Tes amis sont passé par ici. Il n'y aucun doute possible... *

Irvine marqua une pause suite à l'intervention de Golgotha dans son esprit.

* Je suis donc sur la bonne voie, merci mon ami... *

Sachant cela, notre héros s'en alla questionner la populace en donnant des descriptions approximatives de certains de ses compagnons. Sa recherche ne fut pas infructueuse car le groupe avait bien animés la ville lors d'un tournoi. Un commerçant à son stand lui indiqua même qu'ils avaient prit la direction de la station d'aéronefs non loin. Irvine en prit donc la direction. Le jeune homme se retrouva alors face à un dilemme lorsque la femme chargée des embarquements lui dit se souvenir que ces mercenaires avaient pris deux aéronefs différents. L'un était allé vers Tréno tandis que l'autre avait fait route vers le Fort Condor. Que faire ? D'une voix visiblement fatiguée, il décrit alors l'un de ses compagnon à la jeune et jolie jeune femme.

« Dans l'un des deux groupes, est-ce qu'il y avait une sorte de grand ours bleu ? Il parle d'une façon un peu bizarre, mais il ne passe pas inaperçus. Ça vous dit quelque chose ? »

Le jeune femme réfléchit à peine quelques secondes avant de se rappeler du Ronso.

« Oui ! Je me souviens ! Lui et d'autres ont pris la direction du Fort Condor il n'y a pas si longtemps que ça. Je peux vous avoir un billet si vous voulez ? L'un de nos appareil ne va justement pas tarder à partir par là-bas. »

Le Seed acquiesça en tentant de cacher une toux grasse, sans doute dû à sa malédiction. Il ne savait toujours pas le pourquoi du comment à propos de la maladie qui le tenait depuis déjà un moment. Du moins, il n'avait que des hypothèses. L'une d'entre elle le ramenais au moment de sa première rencontre avec le Djinn. La magie des ténèbres qu'il lui avait subtilisé en était peut-être la cause... En tout cas, c'est depuis cette rencontre que tout à commencé... Il prit alors le billet que lui tendait la jeune femme l'air visiblement inquiète. Puis, il embarqua, direction le Fort Condor.

Arrivée à destination, Irvine marqua un temps d'arrêt devant la gigantesque tornade s'enroulant autour de ce qui semblait être... un arbre géant ?! Une bataille faisait rage aux alentours, mêlant cris de guerre, coups de feu et explosions. Mais où avait-il bien pu atterrir ? Observant les environs, Irvine se accourut en direction d'un campement encore fumant de l'explosion qu'il avait subit. Dans sa course, il dégaina sa Bertha toute en lâchant une toux répétitive et lassante. Il s'épuisait vite...
C'était le chaos. Entre les soldats ramassant les morts et les blessés et d'autres tentant de sécuriser la zone. Le tireur d'élite put entendre une conversation en passant non loin de deux soldats pendant qu'un hélicoptère leur passait bruyamment au dessus de la tête.

[Soldat 2ème classe] « Mais bon sang ! Où est passé le président Rufus ?! »

Rufus était ici ? Irvine se souvenait de ce nom. Il l'avait déjà rencontré juste avant de partir pour Narshe. Que faisait-il donc ici ?

[Soldat 3ème classe] « J'en sais rien ! Attendez, si ! Je l'ai vu accompagner un groupe de mercenaires en direction des bois par là-bas. Il est fou ? Il faut qu'on aille le cher... »

[Soldat 2ème classe] « Hors de question ! Nous avons déjà trop à faire ici. Nous enverrons une escouade à sa recherche plus tard. Allez plutôt aider à sécuriser le périmètre. C'est un ordre ! On n'est pas à l’abri d'un second tir d'obus... »

Un groupe de mercenaire ? Avec Rufus ? Cela ne pouvait signifier qu'une chose. Les compagnons d'Irvine se trouvaient dans ces bois. Ni une, ni deux, et sans répondre au regard interrogateur du soldat de 2ème classe qui venait de se tourner vers lui, le hunter rangea sa Bertha dans son holster et courut aussi vite qu'il le pouvait en direction de cette forêt.

Soudain, il se jeta sur le sol, aride, se couvrant la tête, surpris par une explosion toute proche dans le ciel.

« Mais qu'est-ce que c'est que toutes ces conneries !? »

Se dit-il alors en se relevant difficilement, crachant dans la foulée une mince gerbe d'un liquide noirâtre sur le sol. La malédiction avait toujours une forte emprise sur lui...

« 'tin ! » – S'essuie la bouche d'un revers du poignet - « Ca va encore me prendre la tête longtemps ce truc ?! »

Sur quoi il reprit sa course.

Après quelques minutes, le tireur d'élite souffla un peu sous la canopée protectrice de la petite forêt précédemment indiqué par le soldat de 3ème classe. Le jeune homme transpirait abondamment, éreinté par son trajet jusqu'ici. Il avait foncé tête baissé jusqu'à cet endroit, sans savoir la raison de toute cette agitation ni ce qui pouvait bien se terrer dans cette forêt...

Prenant alors une grande inspiration, coupée par la venu d'une toux de plus en plus agaçante, le Galbadien dégaina son fusil en s'engouffrant dans les bois, aussi prudemment que possible. A peine avait-il marché une bonne quinzaines de minutes dans ces bois qu'il cru percevoir des voix. Se rapprochant de leur source, il s'esquiva brusquement derrière un arbre lorsque Lucrecia passa non loin de lui en direction de l’orée de la forêt toute proche. Le reste du groupe lui avait emboîté le pas avec hâte et tous passèrent tout proche de la position d'Irvine qui les scrutait de loin. Mis à part Rufus, Cloud et le moumba bleu, le tireur d'élite n'avait jamais vu les autres membres. Au moins, il les avait enfin retrouvé ! De plus, la forte concentration de femmes émoustillait de nouveau notre Casanova. Cela lui remit du baume au cœur malgré sa condition actuelle. Oui, il y avait du beau monde.

Sortant de sa cachette pour les suivre de loin, le galbadien arriva enfin à l'orée de la forêt. Remerciant intérieurement le scan du Ronso, Irvine ne s'était pas encore montré au reste du groupe et se tenait à l'arrière. Visiblement fatigué, blême, suant encore à grosses gouttes sous sa tenu de cow-boy, il réfléchit tout de même à un moyen de faire l'entrée en scène la plus éclatante possible... Quelle futilité pensa alors Golgotha en grondant sourdement dans l'esprit du tireur d'élite. Celui-ci en sourit, pointant alors son fusil droit sur le cœur de rubis du golem. Ses mains moites tremblaient légèrement, diffusant ces soubresauts dans son arme. Son œil accrocha la mire de sa Bertha, attendant le bon moment pour faire feu. Il y avait beaucoup de vent...

…

* BANG ! *

Le coup de feu retentit dans l'air avec force et Irvine eu grande peine à absorber le recul de son fusil qui le déséquilibra un bref instant. Restant sur place, il héla le groupe avant d'être repris d'une forte toux qui le fit s'accroupir avant qu'il gerbe une petite quantité de ce liquide maudit sur le sable du désert.

« Hm... !? » – S'essuie la bouche d'un revers de la main tout en trotinant pour se rapprocher du groupe. - « Alors ? Je vous ai pas trop manqué ? »

Réalisant l'incohérence de sa réplique vis-à-vis de ceux qui ne le connaissait pas encore, il se contenta d'un franc sourire.

« Excusez, je suis pas vraiment dans une forme olympique en ce moment... Mais bon, on pourra causer plus tard... Après avoir dégommé tout ce beau monde !

Le galabdien se racla alors la gorge en réaffirmant la prise sur son arme, prêt à faire feu de nouveau.

Action : Tir sur le noyau du Golem

Finalement, Lucrécia avait retrouvée courage grâce au soutien de l’Empereur. Celui-ci était parvenu à mettre la main sur un sceptre qui lui serait probablement utile, mais qui toutefois n’était pas utilisable pour l’instant, il portait des traces prouvant qu’il avait été endommagé, probablement par ses soldats négligeant. En bon manipulateur toutefois, le monarque de Palamécia choisit de ne pas laisser apparaitre et encore moins éclater la sourde colère et le mépris qu’il pouvait ressentir pour ses hommes inconscients incapable de comprendre le fonctionnement d’une arme. Il devait tenir jusqu’au bout son rôle de monarque éclairé ne souhaitant que transcender les différents peuples dans un objectif de paix afin de ne pas s’attirer sur lui la haine des autres membres du groupe. Il rangea l’arme de telle sorte à ne pas aggraver ses dégâts pendant qu’il observait la suite des évènements.

La scientifique avait débusquée leurs adversaires, un golem de sable accompagné de quelques petits monstres sans grand intérêt. Toutefois, alors que le groupe se mettait en place pour le combat, Kimarhi suivit le conseil de l’Empereur, avec du retard tout de même, en utilisant de nouveau le Wide Scan, ce qui lui permit de pouvoir repérer l’avant-garde des troupes du Sanctum. Ils avaient l’air étrange, exactement le genre auquel il s’attendait. L’équipement semblait bel et bien supérieur à celui de Shira, qui qu’ils soient, les gens de ce monde était probablement les plus avancés scientifiquement parlant. Ils étaient toutefois sur les dents et il y avait fort à parier qu’ils ne voudraient pas négocier… Ah l’humanité était si souvent stupide… Remarquez, les démons ne faisait pas mieux ans ce genre de cas, eux aussi ne réagissait qu’au tour de biceps ! Enfin, pour le moment, il allait falloir combattre.

De nouveaux renforts intervenaient dans la bataille et la stratégie ne semblait pas encore clairement établit. Jusqu’à présent, l’Empereur avait essayé de prendre les choses en mains, mais face à tant de monde, il jugea qu’il ne s’agissait pas de la technique la plus approprié : autant attendre de voir comment les choses tournaient et si cela tournait mal, alors il ferait des suggestions. Ainsi, s’il parvenait à redresser une situation mal engagé, cela servirait sa réputation et si tout se déroulait bien, alors aucun problème et il resterait discret, il était gagnant dans tous les cas. Quoi qu’il en soit, le Golem devait être détruit et il faudrait mettre en pièce le corps avant de pouvoir s’en prendre au cœur. Il y avait fort à parier que ce dernier était capable de régénérer le corps, ce qui signifiait que l’opération allait probablement devoir se répéter plusieurs fois.

L’Empereur commença donc à réciter l’une de ses nouvelles incantations, celle de gravité. Il visa le corps du Golem afin de distordre la gravité, créant une faille sombre des plus désastreuses pour la cible qui allait le sentir passer. Il disposait maintenant d’une bibliothèque de sort de plus en plus élargit et bien qu’il manquait de puissance magique, l’utilisation de sort comme Quart n’en était pas dépendante, ce qui était un avantage dans ce genre de cas. Restait plus qu’à être attentif à ce qui se déroulerait ensuite, cela permettrait au divin monarque de bien préparer ses prochaines actions et ainsi vaincre sans trop d’effort…

Mateus > Quart > Golem (Corps)

Le vent tourbillonnant aux alentours du vortex principal frappait doucement l'échine de nos héros tout en soulevant par à-coups le sable dorée du désert, donnant au champs de bataille un aspect épique saisissant. Dans la tourmente, le golem de sable les narguait de toute sa hauteur, visiblement à l'aise sur ce terrain. Celui-ci ne manqua d'ailleurs pas de rappeler à la Soldat de 1ère classe qu'ils ne passeraient pas aussi facilement. Le petit orbe rougeoyant s'était agité, confortablement niché dans la poitrine de son hôte, en assommant la jeune femme de sa magie dévastatrice. Irvine quant à lui se retrouvait de nouveau atteint par cette malédiction, étouffant tant bien que mal sa toux en observant la courbe magistrale décrite par la flèche de Dante. S'il n'était dans cette état de pseudo mort-vivant, Irvine aurait sans doute congratulé la jeune femme d'un clin d'oeil ravageur...
Seulement, il se retrouva de nouveau accroupit lamentablement, crachant littéralement ses tripes. La gêne engendrée par cette malédiction devenait de plus en plus insoutenable et ce n'était pas en combattant que ça allait s'arranger. Ainsi, le Galbadien resta prostré un bon moment en expulsant du mieux qu'il le pouvait la liqueur maudite de son corps...

Pendant ce temps là, tout autour de lui, le combat faisait rage et il ne pouvait rien faire... Sa frustration était grande car son désir de combattre aux côtés de nos autres héros restait bien présent dans son esprit. Il maudissait sa bêtise aussi intensément que le malédiction qui l'habitait. Il enrageait presque, tapant du poing dans le sable moelleux qui explosa non loin de lui. Détournant la tête entre deux hoquets, le seed fronça les sourcils en réprimant une nouvelle quinte de toux. Là où se trouvait l'empereur Mateus, une immense fumée de poussière sablonneuse venait de s'élever brusquement sous la frappe massive du golem. L'attention du hunter fut aussitôt attiré par le bruit d'un coup de feu provenant de derrière la tornade. Se raclant un bon coup la gorge, Irvine plissa les yeux en observant avec attention le mur de vent, deux silhouettes se distinguaient par moment... Des tireurs d'élite ?! Quelle aubaine... Voilà que nos héros devraient aussi faire attention à ce qui se trouvait derrière la tornade.

Le sol trembla de nouveau, le golem venait encore de frapper, noyant la pauvre Nina sous un déluge de sable...

* Celui-là, il va véritablement poser problème et à se rythme là il va nous enterrer dans cette saleté de sable un par un... Argh... Saloperie de... Ugh ! *

Une gerbe de liquide noirâtre vint de nouveau arroser le sable sous le pauvre Irvine. Il faisait vraiment peine à voir. C'est alors que Rufus s'approcha du cow-boy.

« Tu es atteint par une puissante malédiction qui a prit de l'ampleur depuis un moment. Voici une sphère magique, concentre-toi dessus pour enlever le maléfice. Tu viens d'un monde où l'on vole la magie non ? Alors transfert ta magie obscure dedans ! »

Le regard d'Irvine jongla entre le visage de Rufus et la sphère cristalline qu'il lui tendait. Il n'hésita pas une seconde et s’empara brusquement de l'objet salvateur entre ses mains. Il voulait que ça cesse, cela faisait déjà bien trop longtemps qu'il gardait en lui cette énergie ténébreuse. Ainsi, dans le tumulte des vents, assit dans le sable, le visage tourné vers la sphère, le tireur d'élite se concentra en fermant les yeux. Après quelques secondes, un cercle d'un vert luisant entoura la sable autour du jeune homme. Celui-ci se crispa de douleur sous l'effet d'une soudaine migraine venant lui vriller la cervelle. Ça fonctionnait... Par une série de huit vagues successives, il sentit la magie obscure quitter son corps. Comme attirée par l'étrange boule magique, l'énergie noire suintait du corps du seed pour se retrouver finalement emprisonnée dans la sphère de verre. La douleur n'était plus, mais ceci l'avait épuisé.

Action : Transfert de 8 « Curse » dans la sphère magique afin d'annuler la malédiction.

Lâchant lentement son antidote, le galbadien vacilla légèrement comme s'il allait s'évanouir. Il ne savait pas par quelle procédé tout ceci venait de se produire, mais la gratitude qu'il éprouvait envers Rufus était immense. Sortant doucement de la brume, il attrapa l'avant-bras de Rufus qui l'aida à se relever. Il le remercierait plus tard, lorsqu'ils auraient mit à terre leurs ennemis.

Encore un peu dans les vapes aux côtés du président de la Shinra, le tireur d'élite articula quelques mots tout en empoignant sa Bertha.

« Derrière la... Tornade... Je... Je m'en occupe... »

Tes yeux s'ouvrirent peu à peu, laissant apparaitre le bleu hypnotique de ton regard. Ton corps entier était engourdi, tes muscles étaient affreusement douloureux. Tu te sentais lourd, affaibli. La douce chaleur qui t'enveloppait plus tôt avait laissé place à une désagréable sensation. Tu étais gelé, quelque chose d'assez inhabituelle chez toi.
Ton esprit embrumé se réveillait lentement, mais surement, l'affreuse douleur qui parcourait tout ton corps devenait de plus en plus supportable. Tu aurais juré si ta gorge n'était pas aussi pâteuse. Ta mâchoire te faisait terriblement souffrir, il t'était impossible d'articuler le moindre mot.
Alors que tu reprenais conscience peu à peu du monde qui t'entourait, ton attention s'attarda sur l'étendue d'herbe à ta gauche. Tu commenças doucement à diriger ta main dans cette direction, mais ton épaule encore endolorie te rappela à l'ordre. Le haut de ton corps s'effondra lourdement sur le sol. Chaque brin d'herbe te chatouillait délicatement l'échine, tu ne te rendis compte que quelques minutes plus tard que tu n'étais vêtu que d'un pantalon. Ta chemise était accrochée à une branche quelques mètres plus loin avec tes deux armes et ton armure.
Tu roulas un peu sur le côté, esquissant une légère grimace à cause de la douleur toujours présente. Après avoir un appui sur ton avant bras, tu levas la tête vers l'arbre où était disposées tes affaires. Tu serras les dents pour mieux encaisser la douleur, tirant un air ahuri en voyant débarquer ton "sauveur".

"Hey gamin ! Ça va ?"

Une jeune femme d'une trentaine d'années venait de débarquer de derrière un arbre. Tu ne t'attardas pas trop sur son physique, l'esprit encore trop embrumé pour songer à ça. Tu te contentas d'essayer de te relever lentement. Elle attrapa ta chemise avant de s'approcher de toi, le sourire aux lèvres. Alors que tu essayais encore de te redresser, ton coude dérapa sur l'herbe et te rappela que tu étais encore trop faible pour espérer faire quoi que ce soit. Elle te rattrapa avant que tu ne t'écrases sur le sol et t'aida à te relever.

"Ne force pas, idiot !"

Tu grimaças une nouvelle fois, pas à cause de la douleur, mais plutôt parce que tu n'arrivais pas à répliquer quoi que ce soit. Tu te demandais vraiment qui était cette femme à la poitrine un peu trop exhibé. Remarque, ce n'était pas pour te déplaire, mais tu n'avais vraiment pas la tête à ça, tu étais encore trop dans le vague. La jeune femme te tira quelques mètres plus loin, contre un arbre afin que tu puisses t'y appuyer. Grâce à son aide, tu peux enfin te mettre dans une position correct, sois en tailleur. Tes souvenirs étaient encore flous, tu avais encore du mal à te rappeler pourquoi tu étais ici.

"Allez, je t’emmène chez moi."

Elle passa son bras sous ton épaule et t'aida à marcher. Tu n'arrivais encore pas tout à fait à parler, ni à réfléchir décemment. Tu étais encore focalisé sur tes muscles crispés et l'identité de cette mystérieuse femme.

La personne qui t'avait aidé ce jour-là se nommait Adama. Elle était mercenaire et avait été récemment demandé dans le coin par la Shinra. Cette femme t'avait retrouvé en plein milieu de la forêt aux abords de Fort Condor, inerte. Elle t'avait soigné et hébergé pendant plus de trois semaines. Entre temps, tu avais retrouvé la totalité de ta mémoire ainsi que 100 % de tes capacités. Tu étais au meilleur de ta forme pour affronter cet énorme dilemme qui s'opposé à toi. Pourquoi étais-tu en vie ? Adama ne tarda pas à t'en apporter une vague réponse, elle t'expliqua la situation, les mondes fusionnés et sollicita ton aide pour régler le problème du Fort : le PSICOM. Tu acceptas sa proposition à contre-coeur. Tu savais que tu allais devoir travailler avec la Shinra, mais tu n'avais pas vraiment le choix. Tu avais une dette envers la mercenaire et il s'agissait d'une piste sur pour remettre la main sur ton binoclard de frère. Adama et toi aviez donc pris la direction du camps de la Shinra. Quelle ne fut pas votre stupeur quand vous vîmes le triste état du camps. Tout était complètement détruit, le nombre de soldat encore en vie était relativement faible. Tu ne pus t'empêcher de frissonner devant cette vision d'horreur, faisant trembler ta queue enroulait autour de ta poitrine afin que personne ne la voit. Adama avait juré de garder le secret, tu espérais juste que tu pouvais lui faire confiance.

"Oh, Storm !"

Un des soldats tourna la tête vers la mercenaire. Elle l'incita à venir d'un bref mouvement de tête, ce qu'il fit immédiatement en retirant son casque, laissant apparaître ses cheveux blonds en batailles et ses yeux caramels.

"Adama, c'est terrible"

Elle soupira profondément, postant ses mains sur ses hanches denudés.

"Raah calme toi bon sang ! Explique moi ce qu'il se passe."

Le dénommé Storm reprit peut à peu sa respiration, t'ignorant complètement par la même occasion. Habituellement, tu n'aurais pas apprécié d'être ignoré de la sorte, mais là, ça t'arrangeais bien.

"Un obus a atterris sur le camp et a décimé presque tous les soldats. Monsieur Shinra est parti avec le groupe de mercenaires vers la tornade et ...

-Quoi ?!"

Le hurlement de la jeune femme attira l'attention de tous les survivants sur eux. Ses yeux s'écarquillèrent tandis que toi, tu t'étais discrètement caché derrière la tente la plus proche.

"Comment ça avec des mercenaires ? J'ai dit à cette tache de Rufus d'attendre que je remette sur pied l'autre nigaud !"

Adama te pointa du doigt, tandis que tu sortais lentement de ta cachette, la main sur le pommeau de ta Shadow. Tu trouvais cette nana terriblement flippante, du moins quand elle s'y mettait.

"Bon, minus viens là !"

Elle fronça les sourcils, te fixant étrangement du regard. Tu n'hésitas pas bien longtemps, tu t'approchas d'elle et rétorquas :

"Minus ? Qui tu traites de minus, la vioque ?!"

Adama se mit à sourire de plus belle, si bien que Storm s'éloigna un peu de vous.

"Tu veux te battre, morveux ?"

Le milicien se décida à intervenir, dans un élan de courage il s'interposa entre toi et la mercenaire. Le temps n'était pas aux chamailleries.

"Il faut aller les rejoindre ! Les alentours de la tornade grouillent de monstres et de PSICOM !"

Adama approuva d'un bref signe de tête et t'attrapa par l'épaule :

"Ecoute, tu vas rejoindre Rufus et sa bande de pseudo-mercenaires. Moi, je vais rester ici pour défendre ce qui reste. Je tacherai de te rejoindre, ok ?

-Ouais !"

Tout aussi rapidement, tu t'élanças vers le secteur que te montrait Storm. Tu fonças en direction du bois, tête baissée. La tête un peu trop basse d'ailleurs, cartu heurtas quelque chose. Une fille...

"Aoutch ! Raah, ça fait mal !"

Le choc n'avait pas été très violent, mais suffisamment pour te faire tomber à la renverse. Aussi bien toi, que la fille aux cheveux roses. Tu te relevas difficilement en te frottant la tête. Heureusement pour toi, tu n'avais que quelques égratignures, mais ta récente convalescence n'aidait pas vraiment à supporter une douleur d'habituelle si anodine. Tu finis par porter ton attention sur ce que tu avais heurté. Il s'agissait d'une jeune fille peut être à peine plus vieille que toi, voir du même âge. Elle était encore par terre, peut être encore sonné par le choc. Tu te décidas à tendre la main vers elle pour l'aider à se relever :

"Hey, tu vas bien ?"

La fille que tu avais malencontreusement heurté se leva, hocha la tête pour répondre à ta précédente question et te remercia le plus poliment possible. Tu souriais bêtement, tellement bêtement que la jeune fille devais te prendre pour un sinistre abruti. Quoi que...

"Excusez-moi... Je ne vous avais pas vu, j'étais... perdue dans mes pensées. J'espère ne pas vous avoir blessé.Dîtes-moi, seriez vous... Monsieur Shinra?"

Tu fronças les sourcils, assez embêté par une telle comparaison. Tu n'avais pas la tête d'un président, d'une et en plus, tu ne pouvais pas encadrer les Shinra. Alors être comparé à un truc pareil, sans façon.

"Y a pas de mal, vous inquiétez pas. Sinon, j'suis désolé ma p'tite dame, mais j'suis pas m'sieur Shinra. Mais je le cherche aussi, alors si vous..."

Ta petite tirade fut coupée par un bruyant coup de feu. Du moins, cela en avait tout l'air. La jeune fille, qui partagé le même objectif que toi, couru dans la direction de l'explosion tandis que toi, égale à toi-même, tu cherchais à comprendre ce qui se passait. Il te fallut plusieurs secondes pour réaliser que le bruit venait peut être de là où se trouvait ta cible. Ni une, ni deux, et sans réfléchir pour changer, tu t'élança vers le lieu du combat. Tu ne tardas pas à rejoindre la jeune mage blanche à proximité du champ de bataille, tu étais bien plus rapide qu'elle. Alors qu'elle se ruait sur les blessés, tu restas sur le côté, observant calmement, du moins dans la mesure du possible, la situation. La main posée sur le manche de ton arme, tu angoissais à l'idée d'aider tes ennemis. Il allait falloir la jouer fine si tu ne voulais pas finir en rat de laboratoire ou pire encore, en sujet d'autopsie. Pour une fois, tu essayais de planifier quelque chose et une idée lumineuse te traversa l'esprit. Aux dernières nouvelles, tu avais l'air d'un humain un peu prêt normal alors te cacher ne devrait pas être un problème. Qui plus est, avec la fusion des mondes, ils devraient avoir l'habitude de voir des humains pas très humain. Il n'y a qu'à voir le géant bleu là-bas. Le seul truc problématique, ton identité.

*Donc va falloir inventer un nom qui a la surclasse et qui passe sans problème mon coco, sinon t'es bon pour la casserole.*

Avec un semblant de stratégie mise au point, tu te décidas enfin à sortir de ta cachette. Tu tiras violemment la lame de son fourreau, tout en prenant un maximum d'impulsion sur le sol. D'un simple geste de lame, une déferlante de ténèbres s'abattit sur les ennemis tandis que tu retombais sur le sol dans un atterrissage on ne peut plus réussi.


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