Vainqueur du concours de fanfic n°4: Kefka

Steelskin était inquiet… On pouvait même dire qu’il se faisait beaucoubo de souci. Cela faisait déjà deux semaines qu’il n’avait pas reçu de nouvelles de Mogna Lisa, sa dulcinée. Bien sûr, la Mog poste ne fonctionnait pas très bien en ce moment, mais elle se débrouillait toujours pour lui faire passer son couborrier au moins une fois par semaine. Que pouvait donc signifier ce silence… Lui était-il arrivé quelque chose de terrible ? N’arrivait-elle plus à trouver des noix de kupo pour graisser la patte des agents de la Mog poste ? Ou toute autre raison encore plus sordide ???

Prenant son couborage à deux pattes, Steelskin décida de partir à sa recherche… De toute façon, il ne supportait plus de rester à Alexandrie, l’immobilisme n’était pas fait pour lui. Son métier de guide pour les touristes l’avait bien amusé quelques jours, mais au bout d’un mois, il s’ennuyait déjà. C’est donc sans hésitation qu’il lança sa démission sur le bureau de son patron (Tarask n’avait pas pensé au mog lorsqu’il avait fait installer ce bureau…) et sauta dans le premier vaisseau en partance pour Lindblum, dernier lieu de résidence connu de Mogna Lisa. Il profita d’ailleurs du voyage pour jeter un coubo d’œil à l’ex Continent de la Brume vu du ciel et corriger ses cartes, foutues forêts qui ne faisaient que progresser !

Ah ! L’air vivifiant de Lindblum ! La ville était désormais presque guérie de l’attaque d’Atomos, elle avait retrouvé sa coubeauté ancestrale grâce aux efforts de tous les volontaires et particulièrement ceux des Tantalas. Le mog baroudeur commença ses recherches par les salles de théâtres, galeries d’arts et autres lieux de cultures particulièrement appréciés par sa dulcinée. N’y trouvant pas sa belle, il décida d’interroger ses amis mogs résidant en ville, mais il n’obtint pas plus de résultat, Moglière était bien trop occupé à rédiger sa dernière pièce de mogthéâtre pour lui porter un tant soit peu d’attention. N’ayant plus d’autre solution, il se résolut à fouiller la cité de fond en comble, du palais aux pubs les plus infâmes, en passant par quelques bars dansants où il se laissa un peu aller, mais il rentra tout aussi coubredouille. Il fallait se rendre à l’évidence… elle n’était pas là. Steelskin était dépité, elle était partie sans lui laisser le moindre mot. Un coubenlèvement, c’était la seule possibilité, Steelskin ne voyait rien d’autre. Le mog remit sa peau de tigre sur ses épaules et repartit d’un air décidé vers sa prochaine étape…

Tréno, l’enfer du jeu… Là où tout pouvait se monnayer. Steelskin ne pensait pas retrouver Mogna Lisa ici, mais il était certain de trouver des informations sur ses ravisseurs en échange de quelques gemmes, éthers, améthystes et autres coubtrouvailles récoltées durant ses nombreux voyages. Il lui fallait le meilleur, quelqu’un capable de rassembler des informations dans tout Tréno en seulement quelques heures, et il savait où le trouver. Prêt de l’arène de combat, tranquillement adossé contre un mur dans un coin, l’homme attendait. D’une main il fumait une cigarette tandis qu’il laissait l’autre reposer sur sa cuisse gauche. Et avec les deux autres, il remettait en place son joli coubonnet rouge. Steelskin s’avança en dandinant vers lui et le salua amicalement.

Steelskin : « Coubo Gilgy ! Ca va ? J’aurais besoin d’informations sur Mogna Lisa, une sculpturale jeune mog qui m’était promise. Je crois qu’elle a été victime d’un coubenlèvement… Tu penses que tu pourrais me trouver ça ? »

Quatre Bras : « Chuuuutttt ! Je t’ai déjà dit mille fois de pas dire mon vrai nom tout haut !! C’est pas possible… Enfin pour ta copine, je vais voir ce que j’peux faire, reviens ici dans deux heures. Et prépare quelques rubis !! »

Steelskin acquiesça d’un petit mouvement de tête qui secoua son pompon et regarda l’informateur partir. Il fallait passer le temps maintenant... Qu’il était dur de patienter alors que sa chère Mogna Lisa était sûrement en danger ! Dévoré par l’inquiétude, Steelskin rentra dans l’arène de combat, une distraction lui ferait le plus grand bien. Et quelle chance, un combat était justement en train de se dérouler entre un monstre coubizarre et très moche et un gros type en armure que le mog connaissait.

Steelskin : « Coucoubo Steiner !! … Aïe, ça doit faire mal, je n’aurais peut-être pas du le distraire… »

Le mog baroudeur s’éclipsa discrètement et partit faire un tour dans Tréno, mieux valait se faire oublier pour l’instant. Deux heures plus tard, lorsque l’homme aux nombreux membres revint, Steelskin se dandinait sur place, impatient. Il n’avait pu s’empêcher de revenir en avance au rendez-vous.

Quatre Bras : « Bonne nouvelle tigrou ! Elle est passée par ici, on l’a vu au balcon de la salle de vente aux enchères… Mais te réjouit pas trop vite, elle est déjà partie. Ceci dit, j’ai une autre bonne nouvelle, on l’aurait vu passer à l’est de Tréno, et si mes souvenirs sont bons, y’a pas 150 trucs à visiter dans ce coin... Pour un cartographe de génie comme toi, ça devrait pas poser de problème !! »

Le clin d’œil du gars n’échappa pas à Steelskin qui le remercia d’un petit geste de la tête et partit en couborant. Seulement quelques kilomètres le séparaient de sa dulcinée, il pouvait déjà sentir son si doux parfum d’ici. Il parcourut la distance le séparant de la Grotte de Kwane en un temps record, même avec l’aide d’un chococoubo, il n’aurait pas fait mieux.

Steelskin marchait sur des œufs, il ne fallait pas faire de bruit et risquer de se faire repérer par les ravisseurs. Il n’avait encore vu personne, mais il y avait des signes qui ne trompaient pas, et, parmi eux, le ruban de Mogna Lisa, qu’il avait trouvé près de l’entrée. Elle qui ne s’en séparait jamais… Il commença à entendre du bruit en approchant des anciens appartements de Kwane, où Bibi avait d’ailleurs mis un peu d’ordre ces derniers temps. Mais c’était vraiment coubizarre, il avait l’impression d’entendre des sortes de gloussements… Il s’approcha encore de quelques pas et… coubhorreur !! Mogna Lisa était dans les bras d’un autre mog, apparemment très couboccupée. Il resta stupéfié pendant quelques instants, le temps de reconnaître Mogticelli et de rentrer dans une colère noire.

Steelskin : « Coubooooooooooooooooooooooooo !! Mogna Lisa, comment as-tu coubosé !! Et toi Mogticelli, espèce de sale… de sale… mogtraître !! Coubooooooo !!! »

Les deux amants se séparèrent rapidement, jetant des regards affolés de part et d’autre.

Mogticelli : « Qu’est ce qu’il fait là lui ?? T’étais pas sensé lui avoir tout dit ?? »

Mogna Lisa : « La ferme toi !! Ecoute Steelskin, c’est pas du tout ce que tu crois… Enfin tu comprends, notre relation, toi à Alexandrie, moi à Lindblum, on ne se voyait jamais… Et puis j’ai rencontré Mogticelli dans une galerie d’art, c’est un mog bien, un visionnaire même. Il a même fait un tableau de moi, ça s’appelle la Mogonde, c’est tellement beau… Je crois que je suis tombée amoureuse de lui, c’est un peu mon Pygmoglion tu comprends. »

Steelskin ne put réprimer ses larmes… Il aurait pu se jeter au feu pour Mogna Lisa, et elle le trompait avec un mog de bas étage comme ce Mogticelli. Il n’avait pas une once de talent, il pouvait se la garder sa croûte ! Dégoûté, Steelskin chercha les mots mais ne les trouva pas, alors, pour soulager sa douleur, il donna un bon coubo de boule à Mogticelli, tel Mogdane frappant Mogterazzi pendant la dernière finale de Mogfoot qui s’était déroulée à Daguéréo.

Laissant Mogna Lisa aider son artiste de pacotille à se relever, Steelskin se retourna et partit sans un mot.

Les routes l’attendaient…

(P.S : il y a une petite liberté historique dans ce texte, on dira que c’est la licence poétique…)